Le président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) a observé un renforcement de la place du pharmacien dans la chaîne de santé durant la crise. Celui-ci doit, selon lui, prendre part à la campagne de vaccination anti-Covid.
Pour Gilles Bonnefond, lui-même pharmacien à Montélimar (Drôme), l’année écoulée a mis en lumière le fait que « lorsqu’il y a un enjeu de santé publique, la profession se serre les coudes, résiste et fait le job ».
Quel bilan tirez-vous de l’année 2020 pour les pharmaciens d’officine ?
Gilles Bonnefond : « On est très fiers de défendre cette profession, qui a montré qu’elle est capable de réactivité et d’adaptation pour relever des défis de santé publique. Durant cette année, l’USPO a d’ailleurs tout mis en œuvre pour que l’ensemble des pharmaciens -pas seulement ses adhérents- soient informés pour s’organiser au mieux pour traverser cette période si difficile.
Nous avons ouvert l’accès à notre site web, envoyé de l’information via mail ou fax, organisé des webinars en direct tous les dimanches… Beaucoup nous ont remercié !
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Toutefois, personne n’est sorti indemne de cette épreuve. Certains pharmaciens ou membres d’officine ont craqué. Mais la profession a une capacité de résistance, de force et d’efficacité qui lui permet d’aller au contact direct de la maladie en faisant les tests antigéniques. Elle montre qu’elle assume son rôle de professionnel de santé.
Nous avons poussé pour que les pharmaciens aient accès à ces tests et nous avons eu raison car le dispositif a prouvé son efficacité.
C’est à l’épreuve de la tempête qu’on voit si le bateau est solide. Et il est extrêmement solide. Tout ce que l’on a vécu en 2020 nous stimule pour aller plus loin. On a monté que la profession sait faire les choses vite et bien. Nous écarter de la vaccination contre la Covid-19 n’a donc aucun sens.
La situation économique des officines va continuer à s’améliorer.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine
Comment se profile l’exercice 2021 ?
G.B. : Il faut d’abord rappeler que la profession a obtenu avec l’USPO une amélioration de l’économie de l’officine grâce à la réforme de l’avenant n°11, qui amène une économie supplémentaire de 380 millions d’euros sur la marge et beaucoup plus sur trois ans. Cette réforme évite d’avoir une profession en difficulté financière, ce qui l’empêcherait de résister à une crise telle que celle de la Covid-19.
Nous sommes optimistes pour 2021 : la situation économique des officines va continuer à s’améliorer et l’objectif restera d’élargir les missions du pharmacien -renouvellement des vaccins quels qu’ils soient, aide au sevrage tabagique, dépistage du cancer colorectal…-.
L’autre défi de cette année va être de retrouver le lien avec l’hôpital, pour bien organiser la sortie du patient en permettant au pharmacien de respecter ses choix, pour mieux gérer le retour à domicile… Le pharmacien doit pouvoir délivrer le matériel médical qui y contribue.
L’année 2021 va enfin être la concrétisation des projets que l’USPO porte depuis dix ans : un élargissement des compétences du pharmacien et une économie de nouveau en hausse, malgré les aléas liés à l’épidémie.
L’USPO a déclaré début janvier que la vaccination contre la Covid-19 en ville était « indispensable pour gagner la bataille contre le virus ». Pourquoi ?
G.B. : Il est illusoire de penser que l’on peut vacciner un maximum de Françaises et de Français avant l’été sans les pharmaciens. Nous avons les compétences et l’organisation qui permettent de le faire. Et les patients nous le demandent !
Les pharmaciens ont vacciné 3,7 millions de Français contre la grippe en un mois et demi… Cela démontre que nous possédons la capacité de tenir les engagements du président de la République en matière de vaccination. Nous devons récupérer la vaccination, en complément du travail des autres professionnels de santé.
Ceux qui ont décidé d’écarter les pharmaciens de la campagne de vaccination anti-Covid ont commis une énorme erreur stratégique. Les patients s’en plaignent de plus en plus, car ils nous font confiance.
La population a constaté la capacité des pharmaciens à répondre à leurs problématiques, ce qui a accéléré le changement d’image.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine
Justement, en quoi la crise de la Covid-19 a-t-elle fait évoluer le lien qui unit les Français à leurs pharmaciens ?
G.B. : Les pharmaciens ont été les seuls à rester ouverts et à rendre service aux patients pendant toute la crise, ce qui en a fait un repère accessible pour tous les problèmes de santé. Les Français ont été très nombreux à venir demander des conseils à leur pharmacien et beaucoup nous disent « heureusement que vous étiez là ! »
On a bien vu que l’organisation que nous avons avec les grossistes-répartiteurs est extrêmement souple, réactive et efficace. La crise a montré que notre profession est une vraie profession de santé, très bien organisée, pour ceux qui en doutaient encore…
Vos adhérents ont-ils l’impression que les Français ont changé de perception à leur égard ?
G.B. : Le fait que la population ait constaté la capacité des pharmaciens à répondre à leurs problématiques a accéléré le changement d’image. Ce sont désormais les patients qui demandent qu’on les vaccine contre la Covid !
Cela résulte aussi de deux orientations qui ont été prises : la première est de choisir le camp du patient, pas celui du commerce. La pharmacie low-cost de 600m² ne doit pas être l’exemple-type de la pharmacie de demain. La seconde, c’est que la profession démontre qu’elle est capable de répondre aux défis auxquels elle fait face.
En montrant à la population que le pharmacien était un acteur important dans le parcours de santé, nous avons gagné en confiance auprès d’une population qui nous attribuait déjà un taux de confiance avoisinant les 90%. »
Confraternité et solidarité, les «vraies valeurs »
Au-delà du l’exercice bilan/perspectives, Gilles Bonnefond a tenu à souligner le travail fourni par l’USPO et ses élus qui ont, selon lui, « apporté une vision prospective et une autre façon de faire du syndicalisme » au cours des derniers mois. « Il faut aider tous les pharmaciens, comme on l’a fait, car la confraternité et la solidarité sont, pour nous, de vraies valeurs », insiste-t-il.