Moderna expérimenté en ville : au tour du Doubs

Après la Moselle il y a quelques jours, ce sont les pharmacies et cabinets médicaux du Doubs qui peuvent, dès ce lundi, administrer des vaccins anti-Covid Moderna. Objectif : réduire un taux d’incidence qui reste élevé sur la zone.

Les congélateurs capables d’accueillir les vaccins Moderna (et peut-être bientôt Pfizer ?) à -20 degrés ont été reçus dans tous les établissements d’OCP, par anticipation, il y a un mois. Sur chaque site, un exemplaire spécialement adapté qui peut accueillir plusieurs milliers de flacons. 

On ne parle encore toutefois que de dizaines : après la Moselle la semaine dernière (où les premiers retours semblent bons), c’est OCP-Dijon et OCP-Montbéliard qui vont expérimenter la diffusion en ville du vaccin Moderna pour le Doubs afin de baisser son taux d’incidence (pharmacies et cabinets).  

Ce ne sont dans un premier temps que quelques pharmacies qui vont être alimentées ce lundi (les flacons ont été réceptionnés vendredi). A OCP Dijon, on est prêts à suivre une nouvelle procédure : les vaccins Moderna sont réceptionné et maintenus congelés à OCP-Dijon en attendant d’être préparés à la main ce lundi.

Un protocole pharmaceutique stricte est appliqué pour ce médicament spécial qui est décongelé par OCP : l’établissement doit imprimer une étiquette lors de la décongélation pour indiquer la nouvelle date de péremption du flacon pour les pharmaciens et prescripteurs. 

Moderna « supporte certes trente jours entre deux et huit degrés, mais seulement douze heures de transport cumulées », expliquait le Directeur d’OCP Metz-Nancy-Lorraine, Olivier Collot, la semaine dernière au moment d’accueillir les doses en vue de la première expérimentation en Moselle.

« On n’improvise rien »

A Dijon, on reçoit cette nouvelle mission sans trop d’inquiétude. « On sait faire, car nous avons toujours livré des vaccins -les vaccins grippe- et nous savons très bien gérer du froid », explique Thierry Quentin, Directeur de l’établissement d’OCP sur place.

Après les vaccins AstraZeneca puis plus récemment Janssen, les équipes ont dû s’adapter à un nouveau process bien particulier. Les vaccins, par exemple, ont cinq minutes pour être transvasés du camion du fournisseur à notre congélateur. « On n’improvise rien », insiste Thierry Quentin, qui rappelle que la semaine dernière, son établissement a réceptionné les trois vaccins -AstraZeneca, Janssen et Moderna- suivant trois procédures différentes. « On ne les prépare pas en même temps, pour éviter tout risque de confusion. »

Les vaccins sont préparés avant la vacation, histoire de les isoler en raison de leur procédure de manipulation différente des autres. « Les caisses sont balisées pour être traitées avec la plus grande précaution, précise Thierry Quentin. On évite ainsi de noyer la préparation des vaccins anti-Covid dans le flot du reste des produits. »

OCP prêt à distribuer les ARN Messager

Comme à Metz, les équipes dijonnaises ont dû s’adapter aux différents changements de procédures dans le maniement des produits. Le moral est toujours là. « Il est même bon, car nous avons la chance de faire un métier utile, où nous manipulons des produits qui sauvent des vies, ce qui est valorisant », analyse Thierry Quentin.

La suite ? Difficile de faire des projections. Le Directeur d’établissement de Dijon suppose que la distribution des vaccins « va devenir une sorte de routine », pendant encore quelques temps. Pour le reste, « quoique pourra nous demander l’Etat, nous nous adapterons et nous le réussirons ». Gérer du froid, par exemple, « on le fera ».

Les établissements ont désormais l’équipement et le savoir-faire pour traiter régulièrement de grands volumes de vaccins ARN Messager (Moderna, voire Pfizer).

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