Etat des lieux du marché officinal, rôle d’OCP dans la sortie de crise et enseignements à tirer des derniers mois : le président d’OCP, Hubert OLIVIER, est revenu sur l’actualité du moment à l’occasion de la dernière Journée de l’économie de l’officine.
Quel regard portez-vous sur le marché officinal en cette rentrée 2021 ?
Hubert Olivier : Le marché officinal, en cette rentrée, est particulièrement dynamique. On est aujourd’hui à une évolution de +6% et, si on regarde uniquement le médicament remboursable, on est à +7%.
C’est une bonne nouvelle pour l’officine et on constate en fait un véritable rattrapage par rapport à l’effondrement du marché qu’on a vécu pendant le premier confinement l’année dernière.
Ce que l’on voit, c’est que cette évolution est en phase directe avec le fait que les Français sont revenus vers les cabinets médicaux. On trouve la même évolution sur les prescriptions et les ordonnances. Ce qui est une très bonne nouvelle.
A noter que l’on a cependant quelque chose de différent, structurellement parlant, à savoir que cette croissance est aussi beaucoup tirée par les produits d’intérêt thérapeutique majeur, qui sont des produits chers.
A l’inverse, l’OTC est toujours en évolution plutôt négative. Certaines pathologies, parce que les Français sont devenus très prudents en termes d’hygiène et de contact ont pour l’instant disparu.
Arrivée du vaccin Pfizer en ville, troisième dose… Les pharmaciens ont encore de nombreux défis à relever face à la Covid-19. Quel va être le rôle d’OCP ?
H.O. : OCP a eu et va continuer à avoir un rôle majeur, à la fois par rapport au programme de vaccination et également aux transformations du métier.
Sur la vaccination, nous nous sommes lancés tout de suite sur la préparation unitaire des premiers vaccins -AstraZeneca et Janssen-. Et nous avons été le premier répartiteur à décider d’investir dans une infrastructure de stockage à -20 degrés. C’est cela qui a permis l’arrivée du Moderna et maintenant l’arrivée du Pfizer.
Sur l’ensemble des autres évolutions du métier de pharmacien, OCP continuera d’être présent, aussi bien dans son métier de répartiteur, notre métier de formateur -puisqu’effectivement le développement des compétences sera absolument essentiel- et également au travers de l’offre que proposent nos trois réseaux de pharmaciens que sont Pharmactiv, PHR et Réseau Santé.
Une présence très forte auprès des pharmaciens qui va donc continuer.
Quels enseignements OCP tire-t-elle de la crise pour son travail au quotidien ?
H.O. : Cette crise a été pour OCP une façon de pouvoir montrer qu’on était bien au rendez-vous de là où on nous attend.
Nous avons pu démontrer notre leadership. Pas simplement un leadership solide mais un leadership légitime et aussi un leadership responsable.
Nous avons pu faire la preuve que même sous la pression, même dans l’urgence, nous avons pu travailler bien, nous avons pu travailler vite, nous avons été au rendez-vous des attentes de nos clients.
Cette crise a aussi été un moment pour nos partenaires -et je dirai même pour nous !- de redécouvrir que nos collaborateurs et nos équipes ont un savoir-faire très particulier. C’est ça qui donne cette solidité à notre chaîne logistique.
Cette crise a aussi été un moment où les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance de la répartition et ont adressé, notamment à OCP, non seulement leur soutien mais aussi leur reconnaissance et ça a été très important pour nous.
OCP a bientôt 100 ans. Nous avions déjà affronté des crises, nous avons su affronter la crise du Covid et nous sommes prêts à affronter d’autres crises s’il devait y en avoir dans le futur.