L’Ordre national des pharmaciens a publié dans le courant de l’été son traditionnel panorama démographique d’une profession à l’effectif stable… en cours de renouvellement.
Comme chaque année, l’Ordre fait d’abord état de l’évolution des inscriptions. Résultat : l’effectif n’a que très peu évolué entre 2019 et 2020 (-0,5%). De 2010 à 2020, la variation est tout aussi faible (+0,8%). L’âge moyen des pharmaciens français, lui, progresse lentement (+1,3 année, en dix ans) pour atteindre 46,8 ans en 2020.
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On note qu’à l’heure actuelle, 18,4% des pharmaciens sont âgés de 60 ans ou plus, contre 10,5% en 2010. Dans le même temps, « le nombre de pharmaciens de moins de 35 ans augmente -21% des pharmaciens inscrits à l’Ordre-, confirmant le renouvellement de la profession », observe l’Ordre dans son analyse des chiffres.
La population des pharmaciens reste majoritairement féminine (68% de femmes en 2020), avec une « féminisation » qui a progressé de 4,3% en dix ans, « liée à la présence plus importante des femmes parmi les étudiants en pharmacie », notent les auteurs de l’étude.
Un recours accru aux regroupements
L’Ordre rapporte en outre que la profession « poursuit sa restructuration, en ayant de plus en plus recours aux regroupements, notamment pour les officines et les laboratoires de biologie médicale ainsi que pour les établissements de santé ».
En 2020, 196 officines ont ainsi fermé, moins qu’un an plus tôt (219 en 2019). Près d’une fermeture sur deux étant à mettre sur le compte de regroupements ou de cessions.
Une donnée qui n’a, semble-t-il, pas de conséquence néfaste sur le maillage pharmaceutique : la distance moyenne entre communes et pharmacies les plus proches est ainsi de 3,8 kilomètres.
A noter enfin que près du tiers des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre exercent hors de leur région d’origine.